Respiration en cohérence cardiaque et ADN

J’ai réagi à une publication sur LinkedIn d’un consultant entrepreneur en santé mentale, qui traitait de la respiration consciente, aussi appelée respiration en cohérence cardiaque. Il indiquait d’inspirer sur 5 secondes et d’expirer sur 5 secondes également.

Je me suis permise de le corriger, car la pratique qui m’a été enseignée et qui a fait ses preuves est d’inspirer sur 5 secondes et d’expirer sur 6 secondes, entre autre. Puis j’ai indiqué que cela pouvait également avoir des répercussions positives sur l’ADN.

Il m’a été demandée d’expliquer le lien avec l’ADN car cela ne paraissait pas évident pour la communauté LinkedIn, ce que je peux aisément comprendre. Nous ne pouvons pas être spécialiste en tout.

Je me suis donc dit que cela vous pouvait également vous intéresser.

En réalité cela n’est pas forcément évident à expliquer en quelques mots, car nous touchons à l’épigénétique.

À vous je donne également la définition de l’épigénétique. Il s’agit d’une branche de la biologie qui étudie les changements dans l’expression des gènes qui ne sont pas dus à des altérations dans la séquence d’ADN lui-même. En d’autres termes, au lieu de modifier la séquence génétique, l’épigénétique se concentre sur les modifications chimiques et structurales de l’ADN et des histones (des protéines spécifiques - structurelles) qui régulent l’accessibilité et l’activité des gènes.

Pour faire simple, selon la façon dont vous pratiquez la respiration de pleine conscience, vous arrivez dans un état de méditation de pleine conscience.

Cette pratique peut influencer les modifications épigénétiques en modulant l’expression des gènes impliqués dans le stress, l’inflammation, la réponse immunitaire et d’autres processus biologiques.

La recherche dans ce domaine est encore relativement nouvelle et des études supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes sous-jacents et les effets à long terme de la respiration consciente sur la santé et le fonctionnement génétique.

Si cela vous intéresse, je vous suggère les études suivantes:

Étude de Lavretsky et al.(2013): sur les effets dun programme de méditation spécifique sur l’expression des gènes impliqués dans le stress oxydatif et l’inflammation chez les adultes atteints de troubles de l’humeur. Les résultats ont montré que la méditation Kirtan Kriya modulait l’expression de certains gènes liés à ces processus biologiques, suggérant un potentiel effet épigénétique de la pratique.

Étude de Black et al.(2013): sur les effets de la méditation de pleine conscience sur le taux de méthylation de l’ADN chez des femmes atteintes d’un cancer du sein. Les résultats ont montré que la participation à un programme de méditation de 8 semaines était associé à des changements dans les profils de méthylation de l’ADN dans certains gènes impliqués dans la régulation du stress et de l’inflammation.

Étude de Bhasin et al. (2013): sur les effets de la méditation sur les profils d’expression des gènes et les marqueurs inflammatoires chez des adultes atteints de maladie coronarienne. Les résultats ont montré que la méditation et la relaxation étaient associés à des changements significatifs dans l’expression des gènes liés au stress oxydatif, à l’inflammation et à la réponse immunitaire, suggérant un effet épigénétique potentiel de ces pratiques.

Si vous souhaitez d’autres informations ou que je vous aide à aller plus loin dans la respiration en cohérence cardiaque et/ou dans cette pratique de méditation de pleine conscience, n’hésitez pas à me contacter.

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