Isio4 dans les écuries ou dans vos assiettes : fausse bonne idée ou gros malentendu ?
- Aurélie Boslé
- 6 janv.
- 3 min de lecture
Après qu'un vétérinaire nous ait conseillé de donner de l'huile ISIO 4 à l'un de nos chevaux âgé pour lui faire reprendre du poids, j'étais effarée de ce faux bon conseil... malheureusement trop peu de personnes sont informées sur la façon dont sont produites certaines huiles, et des effets délétères que leur consommation peut avoir à la longue sur nos organismes, autant sur le nôtre que sur celui de nos protégés... la preuve en est que même des professionnels de la santé animale prodiguent des conseil, en toute bienveillance, cela va de soi, mais qui, en réalité, ne sont pas aussi bénéfiques que ce que l'on pourrait attendre...
J'ai ainsi été inspirée pour écrire cet article et, pour celles et ceux qui me lisent, vous éviter cette erreur.
Regardez autour de vous dans les écuries : combien d’entre vous ont encore une bouteille d’Isio4 dans l’armoire, convaincus de faire du bien à leur cheval ? Ce n’est pas un reproche. Vous voulez bien faire, mais ce que vous ne savez pas, c’est que cette huile est loin d’être l’alliée qu’elle prétend être.
On entend souvent des conseils bien intentionnés : “Donne-lui de l’Isio4, ça fera briller son poil, et ça l’aidera à reprendre du poids.” Ça sonne bien, non ?
Mélange de graines, prix abordable… mais voilà, ce raisonnement repose sur des idées reçues. Et si je vous disais que l’Isio4 n’a rien à voir avec ce que vous imaginez ?
Ce que vous devriez attendre d’une bonne huile :
Une huile digne de ce nom, pour vous comme pour votre cheval, c’est une huile :
Issue d’une première pression à froid, à moins de 30 °C, pour préserver ses qualités nutritionnelles.
Conservée dans un flacon opaque, pour la protéger de la lumière et de la chaleur.
Stockée au frais, parce que ses principes actifs sont précieux et fragiles.
Rien de tout cela ne s’applique à l’Isio4. Voyons pourquoi.
L’Isio4 sous la loupe : un produit industriel sans âme
Extraction à chaud : le massacre commence ici.
L’huile Isio4 n’est pas pressée à froid, mais extraite à chaud, entre 160 et 200 °C. Pourquoi ? Parce que c’est plus rentable. Cette méthode permet de récupérer 70 % d’huile, contre seulement 30 % avec une pression à froid. Mais à ce prix-là, on sacrifie l’essentiel : vitamines, antioxydants, oméga… tout est détruit dans le processus.
2. Solvants chimiques : bienvenue dans l’industrie lourde.
Pour extraire encore plus d’huile, on y ajoute des solvants comme l’hexane, un dérivé du pétrole. Oui, vous avez bien lu. Une fois “pressée”, l’huile est tout simplement impropre à la consommation humaine ou animale.
3. Raffinage, désodorisation, hydrogénation : l’étape de la “réanimation.”
Après ce massacre initial, l’huile est passée dans une chaîne de raffinage intensif. Raffinée, désodorisée, parfois hydrogénée, elle est vidée de toute substance bénéfique. Le résultat ? Une huile morte, insipide, sans nutriments.
4. Pourquoi la conserver au frais ? C’est inutile.
Contrairement à une bonne huile végétale vivante, l’Isio4 n’a rien à conserver. Pas de vitamines, pas de propriétés antioxydantes. Elle n’est qu’un liquide gras et industriel.
La question à vous poser :
Vous prendriez, pour vous-même, une huile chauffée à 200 °C, bourrée de solvants et qui n’a plus rien de nutritif ? Alors pourquoi l’offrir à votre cheval ? Votre compagnon mérite ce qu’il y a de meilleur, et ce n’est pas Isio4.
Moralité : la vraie générosité, c’est la connaissance. Et la connaissance, c’est de choisir des huiles de qualité, pressées à froid, adaptées aux besoins de votre cheval. Mieux vaut payer un peu plus pour une huile qui nourrit vraiment que céder à l’illusion du bon marché.

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